Le Comité des droits de l’homme de l’ONU a adressé une requête au Brésil pour autoriser la candidature de l’ancien président Lula aux prochaines élections présidentielles.
Deux fois chef de l’Etat au Brésil, Lula da Silva est actuellement incarcéré pour corruption et blanchiment d’argent. Malgré cette situation, il reste favori des sondages en marge de l’élection présidentielle dans son pays. Le Parti des Travailleurs (PT) a alors déposé sa candidature mercredi, mais les probabilités de son invalidité sont assez élevées. Comme il est stipulé par la loi brésilienne, toute personne ayant été condamnée en appel, toute personne condamnée en appel est inéligible. L’ONU est alors intervenue dans une courte déclaration. L’organisation, par le biais d’un comité d’experts des droits civils et politiques, "demande au Brésil de prendre toutes les mesures nécessaires pour permettre à Lula (...) d’exercer ses droits politiques depuis sa prison, comme candidat à l’élection présidentielle" d’octobre 2018.
Selon toujours le comité de l’ONU, la candidature de Lula ne pourra être annulée qu’après examen de tous les appels en justice. Cette démarche permettra d’éviter d’infliger "un tort irréparable" à l’ancien président brésilien. Le comité en question est un organe de surveillance du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Il a pour mission de veiller au respect du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et au Protocole facultatif qui y est associé. D’après Olivier de Frouville, un des membres de ce comité cité par Le Figaro, les appels déposés par Lula pourraient aboutir à l’annulation de sa condamnation pour corruption. Dans ce cas, l’ancien président de 72 ans pourra faire campagne même depuis sa prison à Curitiba (sud), a-t-il ajouté.
A la suite de cet appel du Comité de l’ONU, Brasilia n’a pas encore réagi. De son côté, le parquet s’est contenté de répondre qu’il n’avait rien à dire pour le moment.
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