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Connu pour son franc-parler, le président brésilien, Jair Bolsonaro a sorti une déclaration polémique accompagnée d’une menace de s’en prendre physiquement à un journaliste, dimanche 23 août.
En marge d’une visite de la cathédrale de Brasilia, le président du Brésil, Jair Bolsonaro, a été questionné par un journaliste sur des chèques de 22 000 dollars (18 645 euros). Sa femme Michele Bolsonaro aurait reçu ces chèques de la part d’un sénateur au cœur d’une affaire de détournement présumé de salaires. "J’ai envie de te fermer la gueule à coups de poing", a répondu le président d’extrême droite sur les propos relayés par 20 Minutes. Des reporters présents sur place ont ensuite relancé le président brésilien après cette menace de s’en prendre physiquement au journaliste d’O Globo, mais il est parti sans faire plus de commentaires.
La rédaction d’O Globo a aussitôt réagi aux propos polémiques du président du Brésil. Elle a précisé dans un communiqué que le journaliste ne faisait que son travail. "Une telle intimidation montre que Jair Bolsonaro ne respecte pas le devoir de tout fonctionnaire, quel que soit son poste, de rendre des comptes à la population", écrit le quotidien.
L’affaire a été dévoilée par le magazine Crusoé ce mois-ci. Selon la même source, Fabricio Queiroz, un policier à la retraite, ami de Jair Bolsonaro et ancien conseiller de Flavio Bolsonaro, fils du président brésilien, aurait déposé 21 chèques d’environ 22 000 dollars (18 645 euros) à Michelle Bolsonaro entre 2011 et 2016. Une enquête est en cours. Les deux hommes sont poursuivis pour le détournement présumé de salaires de fonctionnaires du cabinet du fils du président de l’époque où il a été député régional à Rio de Janeiro.
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