Les bijoux saoudiens, d’une valeur estimée à 70 000 euros, sont entrés illégalement au Brésil sous la présidence de Jair Bolsonoro.
La Cour des comptes du Brésil (TCU) qui fonctionne également comme un tribunal a donné l’ordre, mercredi, à l’ex-président d’extrême droite Jair Bolsonaro. L’ancien dirigeant brésilien doit remettre aux autorités, sous cinq jours, les bijoux reçus du gouvernement saoudien entrés illégalement dans le pays. Cet organe de surveillance des comptes publics a aussi exigé la remise de la collection officielle d’armes à feu de la présidence offerte par les Émirats arabes unis en 2019. Par ailleurs, une enquête sur l’ensemble des cadeaux offerts par des pays étrangers sous sa présidence (2019-2022) a été aussi réclamée, rapporte Le Figaro.
Il est stipulé dans la loi brésilienne que le chef de l’Etat peut uniquement conserver les cadeaux « à caractère hautement personnel ou d’une valeur monétaire minimale », a rappelé le président du TCU, Bruno Dantas, lors d’une audience publique. « En l’absence de ces deux critères, ils doivent inexorablement être conservés dans la collection de la présidence », a-t-il souligné. Cette décision de tous les juges de la Cour des comptes représente le dernier rebondissement de ce scandale qui éclabousse Jair Bolsonaro.
Le scandale des bijoux saoudiens a éclaté il y a deux semaines à la suite d’une révélation du quotidien Estado de S. Paulo. Selon l’article, la douane brésilienne avait saisi à l’aéroport international de Guarulhos une parure de diamants d’une valeur de trois millions d’euros. Elle était dissimulée dans le sac à dos de l’assistant d’un ancien ministre du gouvernement Bolsonaro. Les bijoux, non déclarés au préalable, auraient été destinés à l’ancienne première dame Michelle Bolsonaro. Un autre lot de bijoux, non contrôlé par la douane, est aussi arrivé en possession de Jair Bolsonaro. Le TCU a sommé l’ex-président de remettre ce lot composé de bijoux masculins (montre, boutons de manchette et stylo-plume) d’une valeur estimée à plus de 70 000 euros.
Après les requêtes du TCU, Jair Bolsonaro, actuellement aux États-Unis, nie toute irrégularité. Ses avocats ont assuré lundi qu’il a accepté de rendre le lot de bijoux masculins.
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