Un homme noir a été mortellement tabassé par des agents de sécurité blancs, jeudi 19 novembre, dans un supermarché du groupe Carrefour à Porto Alegre, dans le sud du Brésil. Cette violence a déclenché une vague d’indignation dans le pays.
Après le décès d’un homme noir par des vigiles blancs d’un magasin du groupe Carrefour, un millier de manifestants ont défilé, ce samedi, dans le centre-ville de Sao Paulo, au Brésil, jusqu’à un magasin du groupe, dans le quartier Jardim Paulista.
Sur place, certains manifestants ont lancé des pierres contre la façade vitrée de l’établissement. D’autres l’ont complètement envahi, détruisant ainsi les marchandises, les installations et les vitrines, relate Le Figaro. La police a usé des grenades lacrymogènes et assourdissantes afin de disperser la foule. "Carrefour, il peut fermer, il a tué notre frère, ça ne peut plus continuer !", a scandé des dizaines de jeunes.
L’incident a eu lieu dans la soirée de jeudi 19 novembre. Un témoin a filmé l’agression mortelle avant de la diffuser sur les réseaux sociaux. Joao Alberto Silveira Freitas, âgé de 40 ans, a été frappé de multiples coups de poing au visage par des vigiles du magasin Carrefour.
D’autres images ont montré des secours effectuant un massage cardiaque à la victime, inconscient et allongé devant l’entrée du supermarché. La police militaire a expliqué que l’homme noir avait préalablement un employé de l’établissement. En ce qui concerne les deux agresseurs, ils ont été arrêtés. Les deux agresseurs ont été arrêtés. Comme le rapporte Le Figaro, l’un d’eux est un policier militaire travaillant pour la compagnie de sécurité privée en dehors de ses heures de service.
Selon le vice-président brésilien Hamilton Mourao, cet incident n’est pas un acte raciste. Il a aussi qualifié le meurtre de regrettable. "Pour moi, au Brésil, il n’y a pas de racisme. C’est quelque chose qu’ils veulent importer ici au Brésil. Cela n’existe pas ici", a dit le général à la retraite.
De son côté, le président brésilien Jair Bolsonaro a affirmé que les problèmes du pays vont au-delà des questions raciales.
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