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Une vague de violences est survenue dans des centres de détention du nord du Brésil le dimanche 26 et lundi 27 mai. Au moins 55 prisonniers ont été tués.
Une quinzaine de détenus ont trouvé la mort au cours d’une rixe dans une prison dans le nord du Brésil, dimanche, a affirmé l’administration pénitentiaire locale. Lundi, au moins 40 détenus ont été également retrouvés morts sur fond de "conflits intenses entre factions criminelles" dans quatre prisons de l’Etat septentrional de l’Amazonas, selon les médias.
Les prisonniers tués le 27 mai présentaient des signes de décès par asphyxie, probablement après strangulation, a mentionné le Secrétariat de la sécurité publique d’Amazonas dans un communiqué. D’après Vinicius Almeida : "Alors que les troupes avançaient, (les détenus) étaient en train de tuer les personnes par étranglement". Les autorités estiment cependant que le bilan aurait pu être pire sans l’intervention rapide des forces de l’ordre. Ces dernières ont pu éviter "près de 200 possibles victimes".
Il s’avère par ailleurs que les détenus morts dimanche l’ont été durant les heures de visite en parloir. "Certains décès ont été causés par asphyxie, d’autres par perforation à l’aide d’objets aiguisés comme des brosses à dents", a précisé le colonel Vinicius Almeida. Il a expliqué au quotidien Folha de S. Paulo que deux groupes organisés du pénitencier en conflit auraient profité du moment des visites familiales pour s’affronter.
Avec près de 727 000 prisonniers enregistrés en 2016, le Brésil compte la troisième population pénitentiaire du monde, qui est souvent gangrénée par les rivalités sanglantes entre bandes. Ces dernières se battent pour la suprématie à l’intérieur, mais aussi à l’extérieur des lieux de détention, selon une experte des prisons dans le pays. Alors que le gouvernement de Jair Bolsonaro a promis la guerre à la criminalité, la crise menacerait de s’aggraver.
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