A la suite d’une suspicion de fraude électorale massive, une grève générale et de violents incidents ont éclaté en Bolivie ces derniers jours. Le peuple réclame la tenue d’un second tour de la présidentielle.
Après le scrutin présidentiel en Bolivie, des résultats partiels publiés dans la soirée du dimanche 20 octobre avaient pointé vers un second tour entre Evo Morales et son principal rival, Carlos Mesa. Mais d’après Le Monde, de nouveaux résultats dévoilés par l’autorité électorale, lundi, avaient quasiment donné la victoire au chef de l’Etat sortant dès le premier tour. Suscitant des soupçons de fraude du côté de l’opposition et de la communauté internationale, le dépouillement de ce vote fait polémique.
Au lendemain de la présidentielle, la situation était explosive en Bolivie. La crainte de fraude a incité des manifestants à se réunir devant l’hôtel de La Paz où siège le tribunal suprême électoral. "Nous demandons l’intervention des organisations internationales, parce que le gouvernement fait une fraude complète avec ces élections", a lancé une femme, selon les propos rapportés par Franceinfo. De violents incidents ont éclaté dans diverses régions du pays dans la soirée du lundi 21 octobre : incendies de bâtiments, affrontements avec les forces de l’ordre, saccages…
Après deux jours de protestation contre le dépouillement des bulletins de vote, une grève générale a commencé en Bolivie, mercredi 23 octobre. Alors que les observateurs internationaux évoquent une fraude électorale, le président Evo Morales, qui s’est dit "totalement sûr" d’avoir remporté l’élection, mardi, dénonce un "coup d’Etat". "Un processus de coup d’Etat est en cours (…) la droite s’est préparée, avec le soutien international, à un coup d’Etat", a-t-il déclaré devant la presse.
>>> Retrouvez toute l’actualité monde sur Linfo.re