Cette annonce de la sénatrice bolivienne Jeanine Añez a aussitôt fait réagir l’ex-président Evo Morales en exil au Mexique. Ce dernier a immédiatement dénoncé un "coup d’état".
Après la démission de l’ancien président bolivien Evo Morales dimanche, la sénatrice Jeanine Añez s’est proclamée à la tête du pays. Sa décision a été prise sans l’aval de la majorité au Parlement sur fond de "la nécessité de créer un climat de paix sociale" en Bolivie. "Nous souhaitons convoquer des élections au plus vite", a lancé la sénatrice de droite sur le récit du Journal de Montréal. A la suite du départ de l’ex-président Morales, le pouvoir était vacant à la suite des démissions en cascade du vice-président, de la présidente et du vice-président du Sénat ainsi que le président de la Chambre des députés.
Jeanine Añez a aussitôt prêté serment au siège du gouvernement, tandis que cette élection a été validée par le Tribunal constitutionnel. Depuis son exil au Mexique, Evo Morales n’a pas tardé à réagir à cette proclamation. "Le coup d’Etat le plus astucieux et le plus odieux de l’histoire a eu lieu", a-t-il écrit sur Twitter. L’ex-chef de l’Etat de la Bolivie estime que la sénatrice est "entourée d’un groupe de complices et dirigée par l’armée et la police qui répriment le peuple". Depuis Mexico, il a assuré qu’il poursuivrait "la lutte" et qu’il ne cesserait pas de "faire de la politique".
Face au climat de violence qui s’est installé en Bolivie, le département d’Etat américain a lancé un appel à ses citoyens, mardi, de ne plus voyager dans le pays pour cause de "troubles civils". Le département d’Etat "a ordonné le départ des membres des familles et autorisé le départ des employés du gouvernement américain non-essentiels pour cause d’instabilité politique en Bolivie", est-il indiqué dans un communiqué relayé par Le Monde.
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