Après trois semaines de vives protestations contre la réélection d’Evo Morales pour un quatrième mandat en Bolivie, le chef d’Etat a annoncé sa démission, dimanche 10 novembre.
Le président de la Bolivie, Evo Morales, au pouvoir depuis 2006, faisait face à de fortes protestations contre sa réélection à un quatrième mandat depuis trois semaines. Le 10 novembre, la crise politique s’est brutalement accélérée dans ce pays, où grève générale et manifestations paralysent l’activité depuis plus d’une semaine. La vague de contestation aurait déjà fait trois morts et 383 blessés en près de vingt jours, selon plusieurs médias.
Après une journée émaillée de nouveaux affrontements entre manifestants et forces de l’ordre, Evo Morales a annoncé sa démission à la télévision dimanche. A ses côtés, le vice-président, Alvaro Garcia Linera, qui a aussi démissionné, a indiqué : "Le coup d’Etat a eu lieu", rapporte Le Figaro.
Quelques heures auparavant, le commandant en chef de l’armée bolivienne, le général Williams Kaliman, a demandé le départ du président Morales "pour le bien de la Bolivie". Il a estimé que sa démission permettrait "la pacification et le maintien de la stabilité" du pays. Le commandant général de la police, le général Vladimir Yuri Calderon, a, lui aussi exigé de départ du chef de l’Etat : "Nous nous joignons à l’appel du peuple bolivien de suggérer à monsieur le président de présenter sa démission pour pacifier le peuple de Bolivie".
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