Bolivie – Crise électorale : deux morts lors des affrontements

LINFO.RE – créé le 31.10.2019 à 12h41 – La rédaction

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Des observateurs internationaux de l’Organisation des Etats Américains (OEA) vont entamer une enquête jeudi 31 octobre après l’annonce de la victoire d’Evo Morales.

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Deux hommes tués

Après l’annonce de la victoire au premier tour du Président Evo Morales en Bolivie, des violents incidents ont éclaté entre partisans et opposants, comme l’indique Le Figaro. Lors des affrontements dans l’est du pays, deux personnes sont mortes à Santa Cruz, selon une source officielle, mercredi 30 octobre. Interrogé sur la chaîne PAT, le ministre de la Défense, Javier Zabaleta, a annoncé que "la vérité est que des vies humaines ont été perdues et que c’est irréparable". Selon le journal local El Debe de Santa Cruz, deux hommes de 48 et 60 ans ont été tués par balle.

Une enquête des observateurs internationaux

Au pouvoir depuis 2006, le Président Evo Morales a été réélu au premier tour de l’élection du 20 octobre dernier. Une victoire très contestée, ainsi, des observateurs internationaux de l’Organisation des Etats Américains (OEA) vont entamer une enquête, jeudi 31 octobre. Selon les informations, ils vont vérifier le décompte des résultats à l’élection présidentielle bolivienne.

Des soupçons de fraude

Effectivement, durant la campagne présidentielle, deux candidats se sont détachés. Il s’agit du président sortant socialiste, Evo Morales, le premier chef de l’Etat indigène et de gauche du pays. Celui-ci briguait un quatrième mandat, pourtant rejeté par référendum en février 2016. Face à lui, le libéral centriste Carlos Mesa qui a gouverné entre 2003 et 2005.

Cette situation a été constatée après de premiers chiffres partiels le soir du vote. Ils laissaient entrevoir un second tour inédit. Pourtant, de nouveaux résultats, diffusés plus de 20 heures après, ont pratiquement donné la victoire à Evo Morales. L’opposition et des observateurs internationaux ont eu des soupçons de fraude.

Victoire confirmée et grève

Toutefois, le tribunal suprême électoral a affirmé cette victoire au premier tour, avec un écart de plus de dix points. Une annonce qui a entraîné des violents heurts dans le pays. La population a effectué une grève générale depuis une semaine. Des blocages et des affrontements entre civils ont fait des dizaines de blessés, dans plusieurs villes.