À partir du vendredi 13 septembre, Boeing pourrait être confronté à une grève susceptible de paralyser la production de ses avions phares, les 737 et 777. Ce nouvel obstacle survient alors que l’avionneur est déjà lourdement endetté, à hauteur de 60 milliards de dollars (54 milliards d’euros).
Boeing, déjà éprouvé par des problèmes de fiabilité avec ses avions, fait face à une journée critique avec le risque d’une grève dans les chaînes d’assemblage des 737 et 777. Les 30 000 employés de l’entreprise à Portland et Seattle doivent voter sur une nouvelle convention collective, la première en 16 ans. Un accord préliminaire, conclu le 8 septembre après plusieurs mois de négociations avec le syndicat des machinistes. Il propose notamment une augmentation salariale de 25 %, une prime de 3 000 dollars à la signature, et la construction du prochain avion commercial à Seattle, si le programme débute dans les quatre ans. L’accord inclut aussi un plan de congé parental de 12 semaines, au-delà des exigences légales, et une réduction des heures supplémentaires obligatoires, rapportent les médias français comme Le Parisien.
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L’accord rencontre une forte opposition parmi les employés. À Seattle, des manifestations bruyantes ont eu lieu, avec des marches et des bruits de casseroles, alors que les travailleurs demandent une augmentation salariale de 40 % sur trois ou quatre ans, bien au-delà des 25 % proposés. Certains sont également mécontents de la perte d’une prime annuelle moyenne de 3,7 % des revenus des deux dernières décennies. Stephanie Pope, présidente de Boeing Aviation Commerciale, a défendu l’accord, soulignant la hausse salariale malgré l’endettement de 60 milliards de dollars. Une grève de 50 jours pourrait coûter entre 3 et 3,5 milliards de dollars (2,72 et 3,1 milliards d’euros).
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