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L’ouragan Dorian a laissé un paysage de désolation aux Bahamas. Les habitants sont, aujourd’hui, confrontés à une catastrophe environnementale à cause des vents violents qui ont atteint le dépôt pétrolier de la société norvégienne Equinor.
Les Bahamas sont dans la détresse absolue après le passage de l’ouragan Dorian. Alors que l’archipel a été totalement ravagé par cette violente tempête de catégorie 5, une catastrophe environnementale inquiète désormais la population. En effet, le dépôt pétrolier de la société norvégienne Equinor, situé à six kilomètres à l’est du village de High Rock, a été touché par les vents violents entraînant ainsi une marée noire. "Une partie des toits en aluminium de cinq des dix cuves du terminal se sont envolés et deux de ces cuves ont été transpercées, laissant s’échapper le pétrole", a expliqué Erik Haaland, un porte-parole de Equinor sur le récit du Figaro.
Près du terminal pétrolier, la terre est couverte d’une pâte noire et visqueuse. Par contre, l’air est imprégné de l’odeur entêtante du pétrole. Plus encore, les parois des cuves sont recouvertes du combustible qui s’est répandu sur le sol. Dans un communiqué, le groupe pétrolier norvégien a affirmé qu’il se chargera du nettoyage de la marée noire. Des employés assurent la sécurisation de la zone, mais la situation reste compliquée. Le travail des secours est retardé à cause des dégâts sur l’infrastructure, a souligné Erik Haaland. D’après toujours la compagnie, deux navires transportant du matériel de dépollution ont quitté la Louisiane en direction des Bahamas. Pour le moment, les secours ignorent encore si le pétrole a atteint ou non les eaux de l’océan Atlantique.
Les habitants lancent un cri d’alarme face à la situation. Le pétrole "est mortel, mortel", a asséné Marco Roberts, 38 ans, en évoquant un "poison". Il dénonce notamment l’infiltration de la pollution dans le sol atteignant la nappe phréatique. En conséquence, l’eau ne peut plus être utilisée pour se laver ou être bue, a ajouté le trentenaire. Marco Roberts a lancé un appel aux autorités des Bahamas pour évacuer toute la partie est de l’île ou pour empêcher la propagation du pétrole.
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