Si le feu vert est accordé, cela aidera encore plus de femmes et de personnes à accéder à la contraception, sans faire face à des obstacles inutiles, selon Frédérique Welgryn.
Lundi 11 juillet, le laboratoire Perrigo a déposé une demande auprès des autorités américaines pour avoir l’autorisation de la mise en vente libre de la pilule contraceptive Opill aux Etats-Unis.
C’est une filiale française du groupe pharmaceutique, HRA Pharma qui a remis le dossier auprès de l’agence américaine du médicament (FDA). Cette pilule est à base d’un progestatif de synthèse, sans œstrogène. Disponible sur ordonnance depuis 1973, elle est à prendre chaque jour, a indiqué un communiqué, cité par le journal 20 Minutes.
Cette décision intervient quelques semaines après la décision de la Cour suprême de révoquer le droit à l’avortement sur tout le territoire américain. Ce lancement du processus réglementaire est "une coïncidence", a assuré l’entreprise tout en soulignant que le HRA Pharma travaillait sur le dossier depuis sept ans. Contactée, la FDA n’a pas souhaité faire de commentaires.
Frédérique Welgryn, directrice des opérations stratégiques et de l’innovation chez HRA Pharma a souligné dans un communiqué que cette procédure historique marque un tournant dans l’accès aux contraceptifs et pour l’équité en matière de procréation aux Etats-Unis.
Selon ses dires, si le feu vert est accordé, cette mesure aidera encore plus de femmes et de personnes à accéder à la contraception, sans faire face à des obstacles inutiles.
Le journal note que les pilules contraceptives sont déjà disponibles en vente libre dans de nombreux pays comme le Brésil, le Mexique, le Portugal ou la Turquie. Dans d’autres pays, une visite chez un professionnel de santé est nécessaire, surtout pour éviter d’éventuelles contre-indications et discuter des risques pour la pression artérielle.
Aux Etats-Unis, l’ACOG (Conseil des obstétriciens et gynécologues), une des grandes organisations médicales américaines, a toutefois exprimé leur soutien aux pilules en vente libre. Sur son site, il a souligné que les données confirment que les méthodes hormonales progestatives sont généralement sûres et ne présentent aucun risque ou un risque minime de thromboembolie veineuse (caillots sanguins).
D’après cette organisation, plusieurs études ont démontré que les femmes sont capables d’utiliser des outils d’auto-dépistage pour déterminer leur éligibilité à l’utilisation de contraceptifs hormonaux.
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