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La Colombie reste à la tête de ce macabre décompte et dénombre 65 activistes et leaders communautaires tués pour leur engagement en faveur de la défense de la nature.
L’ONG Global Witness (en anglais) a enregistré un chiffre record d’assassinat de défenseurs de l’environnement. Dans un nouveau rapport publié lundi 13 septembre, l’organisation a dénombré au moins 227 défenseurs de l’environnement tués dans le monde en 2020. La majorité des victimes a été recensée en Amérique latine. Pour preuve, la Colombie arrive de nouveau en tête de ce macabre décompte, avec 65 activistes et leaders communautaires tués pour leur engagement en faveur de la défense de la nature. Une place qu’elle a déjà occupée l’année dernière.
Après la Colombie, les crimes se répartissent au Mexique (30), dans les Philippines (29), au Brésil (20), le Honduras (17) et une douzaine d’autres pays. Près de "trois attaques sur quatre" se produisent en Amérique centrale ou en Amérique du Sud, a souligné Global Witness. La majorité des victimes (70 %) œuvraient dans la lutte contre la déforestation. Hormis une personne, ces défenseurs de l’environnement vivaient tous dans des pays en développement et près de 30 % appartenaient aussi à des peuples autochtones.
Ce dernier rapport du Global Witness met en avant une hausse constante de ces crimes au cours de ces trois dernières années (167 en 2018 et 212 en 2019). Face à une situation jugée alarmante, l’ONG a attiré l’attention sur "les industries qui sont la cause de la crise climatique et des attaques contre les défenseurs de l’environnement". Par ailleurs, la majorité des assassinats ont un lien avec l’exploitation de bois, la construction de barrages, l’agro-industrie et l’exploitation minière.
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