Anna Morgan-Lloyd avait reconnu qu’elle s’était introduite illégalement dans le siège du Congrès le 6 janvier, au moment de la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle.
La première peine liée à l’assaut sur le Capitole aux Etats-Unis le 6 janvier dernier a été prononcée ce mercredi 23 juin. Anna Morgan-Lloyd, la première personne condamnée dans cette affaire, a échappé à la prison après avoir fait acte de contrition. L’Américaine de 49 ans a, en effet, conclu un accord de plaider-coupable avec les procureurs, rapporte Ouest France. Elle a reconnu s’être introduite illégalement dans le siège du Congrès alors que les élus se penchaient sur la certification de la victoire de Joe Biden à la présidentielle. "J’étais là pour montrer mon soutien au président (Donald) Trump, j’ai honte que ce soit devenu un tel étalage de violences", a-t-elle confié mercredi lors d’une audience téléphonique devant le tribunal fédéral de Washington.
Anna Morgan-Lloyd, venue de l’Indiana, était arrivée ce jour-là pour écouter le discours de Donald Trump qui dénonçait une élection volée. La femme de 49 ans a ensuite décidé de suivre la foule de ses partisans à l’intérieur du Capitole. Elle était restée une dizaine de minutes sur place sans commettre une dégradation ni une violence. Depuis son arrestation, elle a tout fait pour coopérer avec la justice. Selon son avocate, elle s’est excusée et a déjà exécuté un travail pour revoir certaines de ses opinions. Après son geste, les procureurs ont recommandé son placement en liberté conditionnelle pendant trois ans, avec obligation de réaliser des travaux d’intérêt général et le versement de 500 dollars (419 euros) de dédommagements.
Quelque 800 personnes sont impliquées dans l’assaut du Capitole, une intrusion historique qui a vivement choqué les Etats-Unis. Depuis janvier, la police fédérale a mobilisé d’importants moyens pour les identifier, mais seules 500 ont été retrouvées et inculpées jusqu’ici.
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