Le Venezuela a annoncé avoir arrêté des Américains, des Espagnols et un Tchèque, accusés de comploter contre le régime de Maduro. Cette information a fait réagir Washington, Madrid et Prague, qui demandent des informations sur la situation de leurs citoyens.
Le samedi 14 septembre, les autorités du Venezuela ont annoncé l’arrestation de trois Américains, deux Espagnols et un Tchèque, soupçonnés de vouloir semer le chaos sur leur territoire. D’après le ministre vénézuélien de l’Intérieur, Diosdado Cabello, ces individus seraient liés à des agences de renseignement étrangères. De leur côté, les États-Unis, l’Espagne démentent catégoriquement ces allégations. Avec la République tchèque, ils demandent des informations détaillées sur la situation de leurs ressortissants détenus.
Le président vénézuélien, Nicolás Maduro, a qualifié ces étrangers de "touristes terroristes". Il a affirmé que ces derniers auraient confessé leurs intentions. Les autorités locales auraient aussi saisi environ 400 fusils, prétendument en provenance des États-Unis, dont les relations diplomatiques avec le Venezuela ont été rompues depuis 2019. Les tensions se sont également exacerbées entre Caracas et Madrid, notamment après les déclarations de la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, qui qualifiait le régime vénézuélien de "dictature".
La réélection controversée de Nicolas Maduro a déclenché des manifestations de protestation, qui ont fait 27 morts et 192 blessés, au Venezuela. Selon des sources officielles, 2 400 personnes ont été arrêtées. "Nous assistons à une intensification de l’appareil répressif de l’État en réponse à ce qu’il perçoit comme des opinions critiques, une opposition ou une dissidence", a commenté Marta Valiñas, présidente d’une mission de l’ONU. Ce mardi 17 septembre, des experts des Nations Unies ont publié un rapport sévère sur la situation dans le pays, dénonçant des violations des droits humains et des crimes contre l’humanité.
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