Le corps médical en Argentine est intrigué par l’apparition de cette pneumonie "d’origine inconnue" qui n’a aucun lien avec une potentielle contamination au coronavirus.
Deux personnes sont décédées cette semaine dans la province de Tucuman, au nord-ouest de l’Argentine. Et pour cause : ils ont contracté une pneumonie sévère "d’origine inconnue", ont indiqué mercredi les autorités de Santé. Le corps médical est d’ailleurs intrigué par cette maladie qui a affecté six personnes au total. Il s’agit de soignants et d’une patiente d’une même unité de soins intensifs d’une clinique de Tucuman.
"Ces patients ont en commun un état respiratoire sévère avec pneumonie bilatérale, et présentent une imagerie très similaire au Covid, mais cela a été écarté", a déclaré le ministre provincial, Luis Medina Ruiz sur le récit de BFMTV. "Les cas portent sur cinq agents de santé et un patient de l’unité de soins intensifs d’une clinique privée de San Miguel de Tucumán, qui ont commencé à présenter des symptômes entre le 18 et le 22 août", a précisé le ministère national dans un communiqué.
Afin de déterminer les causes de la pneumonie, les cas "ont déjà fait l’objet d’examens pour Covid, grippe, influenza A et B, hantavirus (infections transmises par des rongeurs), et de 25 autres germes". Toutefois, les résultats ont été négatifs, a souligné Luis Medina Ruiz. Le ministre provincial suspecte un agent infectieux, mais n’écarte pas non plus des causes toxiques et environnementales. L’eau et les systèmes de climatisation sont actuellement analysés.
Depuis le 22 août, aucun nouveau cas n’a été signalé y compris chez les contacts étroits de ces patients. C’est une nouvelle positive, a confié le ministre provincial qui assure que la situation est "sous contrôle". Des analyses plus poussées ont été menées et des échantillons ont été transmis au laboratoire national de référence, l’Instituto Malbran à Buenos Aires. Les résultats doivent être connus d’ici la fin de la semaine.