Le président argentin investi le dimanche 10 décembre a choisi la tronçonneuse comme l’un des symboles de sa campagne, s’engageant à effectuer des coupes significatives dans les dépenses publiques.
Le nouveau président argentin, Javier Milei, élu avec plus de 55 % des voix le dimanche 19 novembre, se démarque par son profil antisystème et "anarcho-capitaliste". Outre son opposition à l’avortement et son plaidoyer pour la dérégulation des ventes d’armes, l’économiste de 53 ans, officiellement investi le dimanche 10 décembre, prévoit de revitaliser l’économie argentine épuisée par l’inflation en adoptant un "traitement-choc" symbolisé par la tronçonneuse qui l’accompagne depuis plusieurs mois.
Javier Milei utilise donc la tronçonneuse en meeting pour évoquer les coupes budgétaires nécessaires à la réduction des dépenses publiques de 15%, visant la discipline budgétaire. Son objectif est d’éliminer ce qu’il considère comme une "aberration appelée justice sociale", synonyme selon lui de déficit budgétaire. Convaincu que l’Argentine doit faire face à une situation critique, avec 40% de la population vivant sous le seuil de pauvreté et une inflation de 143% en un an, Javier Milei estime que des mesures radicales sont nécessaires pour ramener le pays sur le devant de la scène.
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Outre la tronçonneuse, le nouveau président argentin envisage l’utilisation d’explosifs pour symboliquement "dynamiter" la Banque centrale, qu’il considère comme la source de nombreux problèmes de l’Argentine. "C’en est fini du modèle appauvrissant de la caste, aujourd’hui nous adoptons le modèle de la liberté, pour redevenir une puissance mondiale", a-t-il lancé devant ses partisans à Buenos Aires. "Aujourd’hui prend fin une manière de faire de la politique, et commence une autre", a-t-il assuré, rapporte le Huffington Post.
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