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Une cryptomonnaie promue par le président Javier Milei a vu son cours s’effondrer en quelques heures. Des milliers d’investisseurs réclament justice après des pertes colossales.
La cryptomonnaie $LIBRA a rapidement perdu de la valeur après son lancement, provoquant des pertes estimées à plus de 4 milliards de dollars. Plus de 40 000 investisseurs se retrouvent lésés. La situation a pris une tournure politique lorsque le président argentin, Javier Milei, a brièvement promu le projet sur les réseaux sociaux le vendredi 14 février. Il a ensuite supprimé son message, expliquant ne pas connaître les détails.
À la suite de ce qui semble être une arnaque, une juge fédérale a été désignée lundi pour centraliser des plaintes sur les circonstances du lancement de ce cryptomonnaie. L’objectif est d’établir si M. Milei et d’autres responsables ont été victimes d’une manipulation ou sont impliqués dans une escroquerie organisée.
L’ONG Observatoire du droit de la ville accuse le président de l’Argentine d’avoir participé à une association illicite liée à cette cryptomonnaie. Des figures politiques, comme Martin Menem, président de la Chambre des députés, sont également citées. Julian Peh, co-fondateur de KIP Network, est mis en cause pour son rôle dans la création de $LIBRA.
En réponse, la présidence a saisi samedi le Bureau anticorruption pour identifier une éventuelle "conduite inappropriée d’un membre du gouvernement, y compris le président". Cette affaire soulève des questions sur la régulation des cryptomonnaies et sur la responsabilité des dirigeants face à ces nouveaux instruments financiers risqués.