Nourah al-Qahtani a été condamnée à 45 ans d’emprisonnement pour "utilisation d’internet dans le but de diviser la société, et atteinte à l’ordre public".
L’ONG DAWN, basée à Washington, a dénoncé la décision d’un tribunal saoudien. Ce dernier a condamné Nourah al-Qahtani à 45 ans de prison pour des publications sur les réseaux sociaux. Cette affaire intervient un mois après une condamnation à une lourde peine d’une autre saoudienne pour une affaire similaire, rappelle Le Parisien.
D’après un document judiciaire, transmis par l’ONG mardi, cette sanction a été prise pour "utilisation d’internet dans le but de diviser la société, et atteinte à l’ordre public".
Dans un communiqué, l’ONG des droits humains a précisé que Nourah al-Qahtani est détenue depuis juillet 2021. Abdullah Alaoudh, le directeur de recherche pour la région du golfe à DAWN, s’est exprimé sur le sujet.
Il a souligné que cette condamnation montre à quel point les autorités saoudiennes se sentent "enhardies pour punir les moindres critiques". Il a d’ailleurs rappelé que Nourah al-Qahtani a été fortement sanctionnée juste pour avoir tweeté ses opinions.
Le militant a rappelé également la visite du président des Etats-Unis Joe Biden en Arabie Saoudite ainsi que sa rencontre avec le prince héritier Mohammed ben Salmane (MBS). Ce dernier est pourtant critiqué régulièrement par des ONG pour de graves violations des droits humains dans son pays.
D’ailleurs, environ un mois après ce déplacement du chef d’Etat américain, un tribunal a condamné Salma al-Chehab, à 34 ans de prison. Cette citoyenne critique est détenue pour avoir "aidé" des dissidents à "déstabiliser l’Etat" en relayant leurs tweets.
Human Rights Watch a de son côté, reproché aux puissances proches de l’Arabie saoudite comme les Etats-Unis et la France, leur pusillanimité face à la répression dans ce pays.
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