Pour les protéger du nouveau coronavirus, les indigènes d’Amazonie ont appelé la communauté internationale à mettre en place un "fonds d’urgence" de cinq millions de dollars (environ 4,6 millions d’euros).
Mercredi 6 mai, le dirigeant vénézuélien de la Coordination des organisations indigènes du bassin amazonien (Coica), José Gregorio Diaz, a déclaré son inquiétude, notamment sur les peuples indigènes. Comme tous les habitants du monde, ces derniers sont aussi menacés par le nouveau coronavirus. "Comme peuples indigènes, nous sommes en danger d’extinction", ont-ils martelé.
Les indigènes d’Amazonie ont, ainsi, appelé la communauté internationale à élaborer un "fonds d’urgence" pour les protéger du Covid-19. Ce fonds pourra éviter un "ethnocide" des gardiens du poumon vert de la planète, relate RTL.
"Seulement cinq millions de dollars étaient nécessaires pour constituer un fonds d’urgence pour l’Amazonie", a fait savoir Mr Diaz.
>>> A lire aussi : Coronavirus en Amazonie : le chef indigène Raoni lance un appel à l’aide
Durant une conférence de presse virtuelle, José Gregorio Diaz a précisé que les peuples indigènes mourront s’ils continuent à attendre une intervention de l’État brésilien. Plus de 3 000 communautés indigènes sont en danger.
L’épidémie du coronavirus a déjà fait 1 630 morts parmi les 26 500 cas confirmés dans le bassin amazonien. Les communautés indigènes sont fortement touchées par le Covid-19. "Nous sommes là pour demander l’aide de la société civile mondiale, de l’humanité", a-t-il ajouté.
Le Brésil est le pays le plus touché par le coronavirus en Amérique latine. Pourtant au moins 60 % des sept millions de km2 de la forêt amazonienne se trouvent dans ce pays.
"L’Amazonie représente 30 % de la biodiversité et 70 % de l’oxygène de la planète. Mais sa réelle importance réside dans l’interrelation des peuples indigènes de la forêt pour assurer la vie de tous", a ajouté Tabea Casique Coronado, responsable de la Coica pour la science et l’éducation.
Mr Coronado a souligné que si les indigènes disparaissaient, la planète subira un effondrement climatique sans retour.
>>> A lire aussi : Coronavirus au Brésil : J. Bolsonaro soutient une manifestation anti-confinement