Depuis plusieurs jours, les habitants du Massachusetts, sur la côte est des États-Unis, sont confrontés à une menace sanitaire sérieuse : le virus de l’encéphalite équine de l’Est (EEE).
Le cas détecté est le premier enregistré depuis 2020, et il a immédiatement déclenché un état d’alerte dans la région. Les autorités sanitaires du Massachusetts sont particulièrement préoccupées par le taux de mortalité élevé associé au virus EEE, qui atteint 30 % chez les personnes infectées. Face à cette menace, des mesures strictes ont été instaurées dans dix villes identifiées comme étant à "risque élevé" ou "critique".
Dans certaines villes comme Plymouth, les autorités ont décidé de fermer les parcs et jardins publics dès la nuit tombée, depuis le 23 août. Plus au sud, à Oxford, la population est invitée à éviter toute activité en extérieur après 18h. D’autres villes recommandent également de limiter les sorties nocturnes, une précaution relayée par les médias locaux comme ABC News.
Pour contenir la propagation du moustique vecteur du virus, des opérations de pulvérisation aérienne ont été mises en place dès le début de la semaine. Dans le comté de Worcester, ces actions sont renforcées par des camions spécialisés qui diffusent des répulsifs dans l’air, généralement tard le soir ou tôt le matin. Les autorités conseillent vivement aux résidents de rester à l’intérieur durant ces périodes pour minimiser les risques d’exposition.
Les responsables locaux insistent sur l’importance de respecter les mesures préventives pour protéger la santé publique. Michelle Bratti, commissaire à la santé de Plymouth, a souligné dans un communiqué l’urgence de suivre les directives sanitaires : "Il est crucial de prendre des précautions supplémentaires en extérieur et de respecter les consignes de l’État pour éviter tout risque inutile".
Les symptômes du virus EEE peuvent apparaître entre deux et dix jours après la piqûre du moustique Culiseta melanura et incluent fièvre, douleurs musculaires, maux de tête, convulsions, et fatigue. La progression de la maladie est souvent rapide, et lors de la dernière épidémie, entre 2019 et 2020, sept personnes sont décédées parmi les 17 cas recensés. De plus, certains survivants ont gardé des séquelles neurologiques graves.
À ce jour, il n’existe ni traitement spécifique ni vaccin contre cette maladie, ce qui rend la prévention essentielle. Les autorités recommandent aux habitants de réduire les risques en éliminant les sources d’eau stagnante, en portant des vêtements couvrants, et en installant des moustiquaires aux fenêtres.