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Condamné à mort pour le meurtre de trois policiers, un Américain a été exécuté dans l’Alabama, jeudi 5 mars, malgré une mobilisation nationale concernant son cas. Plusieurs personnalités, dont Kim Kardashian, doutaient de sa culpabilité.
Des forces de l’ordre étaient venues arrêter Nathaniel Woods (44 ans) dans un appartement utilisé pour du trafic de drogue, dans la ville de Birmingham (Alabama), en 2004. Durant l’intervention, trois agents avaient été abattus et un quatrième blessé. Il s’avère que le quadragénaire n’avait pas ouvert le feu sur eux, mais il s’était tout de même vu infliger la même peine que le responsable des tirs, son colocataire. M. Woods était considéré comme le "cerveau" de l’attaque, selon LaPresse.ca.
Les procureurs accusaient alors Nathaniel Woods d’avoir attiré les enquêteurs dans un guet-apens, car il aurait su que son complice allait les abattre. Mais l’homme avait toujours clamé son innocence. Son ancien colocataire, Kerry Spencer, l’avait même confirmé à 100 %. "Je le sais parce que c’est moi qui ai tiré et tué les policiers", avait-il écrit dans un courrier récemment diffusé par les médias américains.
Nathaniel Woods était pourtant condamné à mort par dix jurés sur douze pour le meurtre des trois policiers. Aux Etats-Unis, l’Alabama est le seul Etat qui autorise la peine de mort sans jury unanime. Près de 120 000 personnes, dont des personnalités, avaient demandé à la gouverneure d’accorder un sursis à M. Woods, à l’approche de la date programmée pour son exécution. Les avocats du prisonnier avaient en même temps introduit un dernier recours contestant la méthode retenue devant la Cour suprême américaine.
La Cour avait alors accordé un sursis à Nathaniel Woods, en suspendant son exécution "jusqu’à nouvel ordre". Mais peu de temps après, le temple du droit américain a donné son accord pour l’exécuter par injection létale dans un pénitencier près d’Atmore (Sud). Le procureur général de l’Alabama, Steve Marshall a déclaré dans un communiqué, jeudi 5 mars : "Justice a été rendue ce soir". "L’un des deux tueurs derrière la journée la plus sanglante de l’histoire de la police de Birmingham, a eu ce qu’il méritait", a-t-il ajouté.
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