Le nombre des personnes ayant besoin d’aide humanitaire dans le monde, va bondir de 40 %. Les Nations unies ont ainsi lancé un appel humanitaire record de près de 35 milliards de dollars.
En raison de la crise sanitaire du coronavirus provoquant une crise économique sans précédent dans le monde, 235 millions de personnes vont se retrouver dans une extrême pauvreté, note le journal Le Figaro. Une hausse de 40 % est ainsi constatée en un an. Les Nations unies ont par conséquent, lancé, mardi 1er décembre, un appel humanitaire record de 35 milliards de dollars (29 milliards d’euros) pour 2021.
Cette somme demandée par l’ONU et ses partenaires visent à aider quelque 160 millions de personnes, sur les 235 millions, dans 56 pays. Ils font partie des plus vulnérables faisant face à la faim, aux conflits, aux déplacements et aux conséquences du changement climatique et de la pandémie.
Lors d’une conférence de presse, Mark Lowcock, responsable des Affaires humanitaires à l’ONU, a souligné que cette année, l’augmentation est presque entièrement due à la Covid-19. "Le tableau que nous présentons est le plus sombre que nous ayons jamais exposé en matière de besoins humanitaires à venir", a-t-il renchéri.
Le coronavirus a complètement bouleversé la vie de tous dans chaque recoin de la planète, selon l’ONU. Cette organisation internationale a observé que ceux qui vivaient déjà sur le fil du rasoir ont été durement et disproportionnellement touchés par de nombreuses difficultés. Entre autres, on peut citer l’augmentation des prix de la nourriture, la chute des revenus, l’interruption des programmes de vaccination et la fermeture des écoles.
Pour la première fois depuis la fin des années 1990, l’extrême pauvreté a augmenté. Dans le monde, l’espérance de vie chute et le nombre annuel des morts liées au VIH, à la tuberculose et au paludisme pourrait doubler. Les Nations Unies ont par ailleurs mis en garde que de multiples famines se profilent à l’horizon. "Les voyants sont au rouge et les alarmes sonnent", a prévenu Mark Lowcok.
En effet, 270 millions de personnes pourraient souffrir d’insécurité alimentaire aiguë d’ici à la fin 2020, soit 82 % de plus qu’avant la pandémie. Il a indiqué que la population au Yémen, au Burkina Faso, au Soudan du Sud et dans le nord-est du Nigeria, est au bord de la famine. Selon lui, d’autres pays et régions comme l’Afghanistan et le Sahel, sont également "potentiellement très vulnérables".
La Syrie et le Yémen, ravagés par la guerre, sont en tête de liste des pays ayant le plus besoin d’aide humanitaire. Pour soutenir des millions de Syriens dans leur pays et dans le monde, l’ONU demande près de 6 milliards de dollars (près de 5 milliards d’euros). Cette somme est évaluée à près de 3,5 milliards de dollars (environ 2,9 milliards d’euros) afin d’aider quelque 20 millions de personnes au Yémen qui sont en proie à la plus grave crise humanitaire sur la planète.
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