Le premier rapport sur la sécurité dévoilé ce jeudi par Uber aux Etats-Unis annonce des chiffres alarmants. Des données qui ne jouent pas en faveur de l’entreprise, accusée de faire preuve de laxisme sur la sécurité.
Uber a recensé près de 6 000 agressions sexuelles aux Etats-Unis en 2017-2018. L’an dernier, plus de 3 000 cas ont été signalés, dont 235 viols. Ces chiffres inquiétants ont été dévoilés, jeudi, par l’entreprise américaine dans son premier rapport sur la sécurité. Celles-ci sont classées en cinq catégories à commencer par les attouchements (près de 50 % des cas) et jusqu’au viol. Dans leur grande majorité, les victimes sont des femmes (89 % pour les viols), et généralement des passagères, mais aussi des conductrices. Les chiffres sur le harcèlement sexuel n’ont pas été fournis.
Le rapport de l’entreprise dresse également le bilan des accidents et des agressions. En l’espace de deux ans, 107 personnes ont trouvé la mort dans des accidents impliquant un véhicule Uber, rapporte 20 Minutes. En ce qui concerne les homicides, 19 personnes sont décédées lors d’agressions liées à des voyages sur Uber. Dans les détails, il s’agit de 8 passagers, 7 chauffeurs et 4 personnes extérieures. Faute de chiffres similaires chez les taxis et les autres sociétés de VTC, il est difficile de faire des comparaisons. Toutefois, ce document va mettre davantage la pression sur Uber pour avoir fait preuve de laxisme sur la sécurité.
Uber et sa principale rivale américaine, Lyft sont confrontées à une forte pression face à la multiplication des plaintes d’utilisatrices victimes d’agressions. Selon l’entreprise américaine, 99,99 % de ses trajets se déroulent sans difficulté. Ces incidents ont été relevés sur 0,00002 % des courses.
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