A la suite de cette seconde accusation, Brett Kavanaugh, candidat de Donald Trump à la Cour suprême dénonce du dénigrement pur et simple.
Les faits se sont déroulés lors d’une soirée arrosée à l’université de Yale dans les années 80. Dans une interview accordée au New Yorker (en anglais), dimanche 23 septembre, Deborah Ramirez, 53 ans a raconté ce que lui a fait subir le juge Brett Kavanaugh. La quinquagénaire a alors expliqué que le candidat de Donald Trump à la Cour suprême avait sorti son sexe devant elle, l’obligeant ensuite à le toucher alors qu’elle le repoussait. "Je pense qu’une enquête du FBI serait justifiée", a-t-elle estimé alors qu’elle a réfléchi pendant six jours avant de sortir ces révélations. Ce témoignage a été rendu public quatre jours avant l’audition de Christine Blasey Ford, première femme à accuser le juge Kavanaugh d’agression sexuelle.
Le juge Brett Kavanaugh a fermement démenti cette nouvelle accusation d’agression sexuelle. "Ce prétendu événement datant d’il y a 35 ans n’a pas eu lieu. Les gens qui me connaissaient alors savent que cela ne s’est pas produit et l’ont dit. Ceci est du dénigrement pur et simple", a-t-il souligné dans un communiqué. L’audition publique de Christine Blasey Ford se déroulera jeudi à l’issue de plusieurs jours de négociations et de bras de fer entre les républicains de la commission judiciaire du Sénat et les avocats de la victime. "Malgré les menaces actuelles pour sa sécurité et sa vie, le Dr Ford croit qu’il est important pour les sénateurs de l’entendre directement", ont précisé les conseils de cette femme cités par France info. Même s’il dément ces accusations, le candidat de Donald Trump à la Cour suprême a accepté une audition devant le Sénat.
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Au moins quatre sénateurs démocrates étaient au courant des accusations portées par Deborah Ramirez. Parmi eux, au moins deux ont déjà mené une enquête sur le sujet. "Il s’agit d’une autre allégation sérieuse, crédible et inquiétante contre Brett Kavanaugh. Elle doit être pleinement examinée", a précisé le sénateur d’Hawaï, Mazie Hirono, sur une information de The New Yorker citée par RTL. Dans la foulée, plusieurs collaborateurs de sénateurs républicains ont fait part de leur inquiétude sur les conséquences de ces déclarations sur la nomination du juge Brett Kavanaugh à la Cour suprême.
Une ancienne de Yale raconte au New Yorker, au journaliste qui a sorti l’affaire Weinstein, que lors d’une soirée alcoolisée, le futur juge a mis son pénis devant son visage, on lui a demandé de l’embrasser. Elle était vierge, et s’est sentie humiliée.
— Philippe Corbé (@PhilippeCorbe) 24 septembre 2018