Le retrait des troupes américaines d’Afghanistan est un peu avancé, car il a été initialement prévu pour le 11 septembre.
Joe Biden a annoncé jeudi 8 juillet que le départ des troupes américaines d’Afghanistan serait "achevé le 31 août". Ainsi, après 20 ans de guerre, la plus longue de l’histoire américaine, le chef de l’Etat a souligné que les Américains ont "atteint leurs objectifs" dans le pays, à savoir lutter contre la menace terroriste.
Le journal 20 Minutes note que ce retrait est un peu en avance, car il a été initialement prévu pour le 11 septembre.
Interrogé sur une possible victoire des talibans, qui multiplient les offensives militaires dans le pays, le président a répliqué que cela n’est pas inévitable. Toutefois, il a assuré que les dirigeants afghans ont "la capacité" d’assurer la continuité du gouvernement.
Des journalistes lui ont par ailleurs demandé si ses propres services de renseignements ont prévu l’effondrement du gouvernement afghan, Joe Biden a catégoriquement répliqué que "cela n’est pas vrai". "La probabilité qu’il n’y aura qu’un gouvernement uni en Afghanistan contrôlant tout le pays est hautement invraisemblable", a-t-il cependant précisé.
Malgré le départ des soldats, accompli à 90%, le locataire de la Maison Blanche a promis que le soutien américain au peuple afghan allait "perdurer". Selon ses dires, les Etats-Unis ne sont pas intervenus dans le pays "pour construire une nation", car il s’agit de la responsabilité des Afghans eux-mêmes. Joe Biden a aussi martelé qu’il n’enverra pas une autre génération d’Américains combattre en Afghanistan. "Nous mettons fin à la plus longue guerre de l’Amérique, mais nous honorerons pour toujours le courage de ceux qui ont servi là-bas", a-t-il précisé.
Outre l’annonce de cette date, le président américain a parlé aussi des interprètes de l’armée américaine, risquant des représailles pour avoir aidé les forces étrangères. Toutefois, Joe Biden leur a promis qu’il y a une place pour eux dans ce pays.
Quelque 18 000 Afghans, interprètes, chauffeurs ou sous-traitants, attendent en effet, de savoir s’ils pourront s’installer aux Etats-Unis, mais en général, le traitement de ces dossiers peut prendre des années.
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