Comme elle a refusé de témoigner contre Julian Assange devant un grand jury, Chelsea Manning a été emprisonné, aux Etats-Unis.
Un nouveau rebondissement dans l’affaire WikiLeaks. Un juge a ordonné la libération de Chelsea Manning, jeudi 12 mars. En effet, l’ex-informatrice va sortir de prison dans laquelle elle a tenté de se suicider, mercredi. Notons qu’elle a été détenue après avoir refusé de témoigner contre Julian Assange devant un grand jury.
D’ailleurs, ce grand jury ayant été dissous, mercredi. "Le tribunal considère que la comparution de Mme Manning n’est plus nécessaire et que son maintien en détention ne répond plus à un objectif de coercition", a décidé le juge Anthony Trenga. Par contre, les pénalités financières qui avaient été fixées, sont toujours valables, ainsi, elle devra payer 256 000 dollars d’amendes, selon le juge.
Connu sous le prénom de Bradley à l’époque, le militaire avait fait fuiter plus de 700 000 documents confidentiels dont plus de 250 000 câbles diplomatiques, en 2010. Un fait qui a plongé les Etats-Unis dans l’embarras. Par conséquent, une cour martiale l’a condamné à 35 ans de prison, en 2013, mais sa peine avait été commuée par le président Barack Obama. Ainsi, après 7 ans d’incarcération, durant laquelle il a entamé sa transition pour devenir une femme, il avait été libéré, en mai 2017.
L’affaire ne s’est pas terminée, car en mai 2019, Chelsea Manning a été, de nouveau mise derrière les barreaux à cause de son refus de témoigner contre Julian Assange . "Ils veulent me poser des questions auxquelles j’ai déjà répondu lors de mon procès", a-t-elle indiqué. Elle a également dénoncé une procédure "opaque" uniquement destinée à la renvoyer en prison.
Pour rappel, Julian Assange est détenu au Royaume-Uni. Il s’oppose à la demande d’extradition formulée par les Etats-Unis qui l’ont déjà condamné à 175 ans de prison. Face à cette menace, l’Australien a récemment demandé l’asile politique à Emmanuel Macron.
>>> Notre dossier sur l’affaire WikiLeaks