Alors que la défense plaide des relations consenties, la procureure décrit Harvey Weinstein comme un "prédateur sexuel".
Le procès du producteur déchu, Harvey Weinstein, a été ouvert mercredi 22 janvier. Selon la procureure, l’accusé est un "violeur" et un "prédateur sexuel" ayant laissé ses victimes présumées totalement "brisées".
De leur côté, les avocats de l’ancien producteur ont indiqué qu’ils avaient de SMS et d’e-mails prouvant des relations à la fois consenties et amoureuses avec des femmes. Ces dernières espéraient faire décoller leur carrière, notent les avocats de l’accusé. Pour rappel, Harvey Weinstein est accusé de viol et d’agression sexuelle par deux femmes. Il risque ainsi l’emprisonnement à perpétuité, rapporte 20 Minutes.
L’identité de l’accusatrice de Harvey Weinstein a été révélée mercredi. Il s’agit d’une ancienne apprentie actrice, Jessica Mann. Pour des faits prescrits, quatre autres femmes pourront témoigner contre l’ex-producteur, à savoir Annabella Sciorra, Dawn Dunning, Tarale Wulff et Lauren Young.
Ces femmes ont toutes tenté de percer comme actrices ou mannequins. Elles accusent le producteur de viol ou d’attouchement, relate le quotidien français.
La procureure Meghan Hast a indiqué que l’ex-magnat d’Hollywood est une "brute" ayant humilié, violé et traumatisé des femmes durant des années. Selon elle, Harvey Weinstein ciblait celles qui sont sans défense et naïves.
"Elles ne savaient pas qu’il mentait pour les attirer. Elles croyaient que leur carrière décollait enfin. Il était comme la vieille dame de la maison en pain d’épices qui attire les petits enfants chez elle", a-t-elle martelé devant une salle d’audience bondée de journalistes.
Le producteur déchu a fait subir des actes de violences envers des femmes. Il aurait violé Annabella Sciorra la laissant "émotionnellement et physiquement brisée, inconsciente sur le plancher", note la procureure.
Selon la défense, Mr Weinstein et Jessica Mann étaient amoureux. D’ailleurs, la jeune femme aurait écrit en 2017 qu’elle l’aimait toujours. Selon ses avocats dans leurs plaidoiries, ils ont des preuves écrites.
Quant à Annabella Sciorra, elle aurait autorisé l’ancien producteur à venir à son appartement et n’a pas indiqué auparavant un viol. "Aucune salle de bains en Californie ne peut se verrouiller de l’extérieur comme l’affirme une des accusatrices", expliquent les avocats de l’accusé.
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Notre dossier sur l’affaire Harvey Weinstein