Informés par la CIA, plusieurs sénateurs américains ont affirmé mardi n’avoir aucun doute sur l’implication du prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, dans l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi. Une déclaration contredite par le président Américain Donald Trump.
Bob Corker, sénateur américain, était en réunion avec la directrice de la CIA, Gina Haspel, avant d’affirmer devant des journalistes que le meurtre de Jamal Khashoggi était ordonné par le prince héritier saoudien. Selon lui, nombreux de ses homologues confirmaient cette position. Bob Corker a martelé qu’il ne faut plus laisser quelqu’un comme Mohammed ben Salmane (MBS) de continuer en toute impunité.
Une déclaration qui a été contredite par le président Donald Trump. Ce dernier a indiqué que le service de renseignement n’avait rien trouvé de crédible concernant le lien de MBS et l’assassinat du journaliste saoudien.
“I think @SecPompeo & Mattis are following the lead of the President. There’s not a smoking gun, there’s a smoking saw. You have to be wilfully blind not to come to the conclusion that this was orchestrated & organized by people under the command of MbS.. pic.twitter.com/qJh5DOzNXy
— Evan Rosenfeld (@Evan_Rosenfeld) 4 décembre 2018
De son côté, le sénateur républicain Lindsey Graham a ironisé en disant qu’il n’y a pas de pistolet fumant, mais une scie fumante. En effet, la Turquie a déclaré que le cadavre du journaliste aurait été découpé à l’aide d’une scie. "Il faudrait être volontairement aveugle pour ignorer les preuves", a-t-il précisé, confirmé par 20 Minutes.
En ce qui concerne les preuves entre les mains de la CIA, les élus n’ont pas donné plus de détails. Toutefois, le New York Times a intercepté onze SMS échangés entre MBS et son conseiller Saud al-Qahtani lors du meurtre. Riyad a pourtant limogé et accusé ce haut responsable saoudien pour avoir supervisé le raid.
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