Lors d’une audience inédite à New York, les accusatrices de Jeffrey Epstein, ont raconté le calvaire qu’elles ont subi.
Mardi 27 août, une quinzaine de femmes, victimes de Jeffrey Epstein, sont venues devant le tribunal fédéral de Manhattan. Lors d’une audience inédite, le juge Richard Berman avait invité les victimes présumées à s’exprimer avant de clore le dossier, devenu caduc. Elles ont révélé le calvaire qu’elles ont vécu à cause du financier qui s’est suicidé en prison le 10 août dernier après avoir été accusé de multiples agressions sexuelles sur mineures.
Pour la première fois, 16 femmes ont répondu à l’appel du juge. A tour de rôle, chacune prenait la parole, la voix parfois étouffée par les larmes. En général, elles ont expliqué comment Jeffrey Epstein, avait brisé "leur vie, leur rêve et avait volé leur innocence". Pourtant, c’était un homme de la "jet-set", qui fréquentait des personnalités comme Donald Trump, Bill Clinton ou le prince Andrew.
Outre les femmes présentes dans une salle d’audience, pleine à craquer, sept autres ont écrit des déclarations lues par leurs avocats. L’actrice Anouska De Georgiou a annoncé qu’"aujourd’hui, nous sommes unies. Je ne vais pas être une victime, ni rester silencieuse un jour de plus". Pendant l’audience, beaucoup s’étreignaient ou se consolaient après avoir parlé de ce qu’elles ont vécu.
Une autre victime, Chauntae Davies, a raconté qu’après avoir été violée par Jeffrey Epstein, elle a été hospitalisée pendant 2 semaines à "vomir à mort". "Toutes les humiliations publiques que j’ai subies, c’est moi qui ai souffert et c’est le financier qui a gagné", a-t-elle clamé.
D’autres qui étaient en situation précaire, jeunes, ont été recrutées, sous prétexte de massages anodins. Pourtant, elles étaient, par la suite, forcées à avoir des relations sexuelles avec le financier. Et toutes ces violences ont eu des séquelles ineffaçables dans leur vie.
Comme c’était le cas d’une autre femme qui a gardé l’anonymat. Elle a affirmé être "hantée à jamais" après avoir aussi subi un viol. "J’étais son esclave. Je me sentais désarmée et honteuse", a-t-elle expliqué, ajoutant que Jeffrey Epstein avait menacé de la tuer si elle perdait sa virginité. Durant cette audience, certaines victimes pleuraient en écoutant les autres révélées des expériences tristes qui ont toutes des points communs : viol et agression.
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