Alors qu’un juge fédéral conservateur a décidé de suspendre l’autorisation de la mifépristone, principale pilule abortive aux USA, le gouvernement américain a saisi une cour d’appel fédérale pour garantir l’accès à cette pilule.
Le lundi 10 avril, le gouvernement américain a demandé à une cour d’appel fédérale de garantir l’accès à la pilule abortive, dont l’avenir est dans l’incertitude plus de 20 ans après son autorisation aux USA. Vendredi dernier, un juge fédéral du Texas a offert une victoire à des opposants à l’avortement, en suspendant l’autorisation de mise sur le marché de la mifépristone (RU 486) dans tous les États-Unis. Cependant, il a donné une semaine aux autorités pour faire appel, avant l’entrée en vigueur de sa décision.
L’administration du président démocrate Joe Biden a demandé à une cour d’appel, à la Nouvelle Orléans, de faire intervention. "L’arrêt extraordinaire et sans précédent" d’un tribunal fédéral du Texas qui a suspendu cette autorisation, doit "être bloqué en attendant l’examen de fond" du dossier, écrit dans son recours l’administration Biden, rapportent les médias français comme Ouest-France.
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Joe Biden a demandé à cette cour, à majorité conservatrice, de se prononcer avant le jeudi 13 avril à midi, pour lui laisser du temps, en cas d’échec, et de se tourner en urgence vers la Cour suprême des États-Unis. "Un juge fédéral sans formation scientifique a fondamentalement sapé l’autorité accordée par le Congrès à l’Agence américaine des médicaments (FDA)", déplore par ailleurs une lettre signée par le patron de Pfizer, Albert Bourla, et d’autres représentants des grands laboratoires. Les signataires estiment que cette décision "ignore des décennies de preuves scientifiques et de jurisprudence".
Et en remettant en cause la légitimité de la FDA à autoriser les médicaments, cette décision "crée de l’incertitude pour l’ensemble du secteur biopharmaceutique".
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