Faute de pouvoir défiler, les organisations féministes indépendantes à Cuba vont se mobiliser sur les réseaux sociaux pour la journée du 8 mars.
La célébration du 8 mars se fera autrement à Cuba. La nouvelle constitution cubaine votée en 2019 autorise le droit de réunion et de manifestation, mais dans la pratique, les choses se passent autrement. En général, les manifestations non organisées par le gouvernement sont interdites et les mobilisations du 8 mars en font partie. Pour preuve, trois militantes qui voulaient demander l’autorisation de défiler pour la Journée internationale des femmes ont été arrêtées et interrogées, a dénoncé sur Twitter le collectif Red Femenina (Réseau féminin) de Cuba, propos repris par France24.
La Fédération des femmes cubaines (FMC), liée au gouvernement, se charge de l’encadrement des célébrations du 8 mars. Tous les ans, de nombreuses activités sont organisées, notamment dans les entreprises et les établissements scolaires. Défiler pour défendre publiquement les droits des femmes "c’est l’objectif dans le monde chaque 8 mars, sauf à Cuba", déplorait fin février Red Femenina. Le collectif a finalement décidé de mener une "manifestation virtuelle" en appelant les Cubaines à "se joindre" à leur cause. Internet "est notre seul espace de lutte. Nous ne pouvons pas avoir d’espace physique, car cela est tacitement interdit dans ce pays", a confié Kianay Anandra, 24 ans, journaliste et militante féministe.
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