L’Etat américain de l’Oklahoma a annoncé qu’il va exécuter ses condamnés à mort par inhalation forcée d’azote. Une méthode qui suscite des inquiétudes.
"Qui sont les experts en azote et en hypoxie par l’azote qui vont être consultés ? Quelles sont les études menées par l’Etat pour s’assurer de la sécurité et de la légalité de ce nouveau processus ?", a questionné Dale Baich, un avocat représentant les condamnés à mort de l’Oklahoma.
L’Oklahoma a connu plusieurs exécutions ou tentatives d’exécution controversées ces dernières années. Pour limiter les drames, le procureur général de cet Etat du Sud conservateur Mike Hunter a annoncé la nouvelle méthode qui sera désormais utilisée pour exécuter un condamné à mort. "Nous avons opté pour cette méthode, car il est établi que les Etats dans tout le pays éprouvent de grandes difficultés à se procurer des substances pour les injections létales", a-t-il précisé en conférence de presse. Cette pénurie s’explique par le refus des firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes, d’approvisionner en produits mortels les prisons américaines.
A ce jour, aucun détenu n’a été tué par inhalation d’azote aux Etats-Unis, ce qui fait dire aux opposants de cette méthode que les condamnés à mort de l’Oklahoma sont utilisés comme les cobayes d’une "expérimentation humaine". Il est à précisé que cette méthode est utilisée pour l’abattage d’animaux et provoque le décès par hypoxie (raréfaction d’oxygène). L’avocat représentant des condamnés à mort de l’Oklahoma appelle ainsi les autorités pénitentiaires de l’Etat à la "prudence" et à la "complète transparence" sur ce nouveau protocole de mise à mort.
L’Oklahoma devient ainsi le premier Etat fédéral des Etats-Unis à utiliser principalement cette méthode. Mais il ne serait pas le seul. Car l’Arizona, la Californie, le Missouri et le Wyoming autorisent déjà l’utilisation de la chambre à gaz comme technique de mise à mort : néanmoins, c’est l’injection létale qui est toujours pratiquée.