Le narcotrafiquant mexicain surnommé "El Chapo" assure ne pas avoir suffisamment d’argent pour préparer une défense correcte devant la justice. Ses conditions de détention limitent au maximum ses contacts avec l’extérieur.
Le procès de Joaquin "El Chapo" Guzman n’a pas encore commencé que déjà, il fait parler de lui en prison. Le célèbre narcotrafiquant mexicain déplore en effet un manque de ressources financières afin d’assurer correctement sa défense. Le problème réside dans le fait que le criminel est placé dans un régime de quasi-isolement en attendant d’être jugé en septembre 2018.
Afin d’assouplir les règles concernant le confinement du prévenu, son avocat, Eduardo Balarezo, s’est présenté à une audience au tribunal fédéral de Brooklyn, dans la matinée du jeudi 15 février 2018. Ce dernier a expliqué que la défense d’"El Chapo" ne pouvait être préparée "faute d’argent". L’homme de loi a déploré ne pas pouvoir effectuer d’enquête plausible faute de fonds.
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Me Balarezo avait notamment évoqué une investigation à mener sur quelque 100 témoins potentiels à charge. Dans la plupart des cas, il s’agirait des prisonniers espérant des réductions de peine en échange d’informations sur "El Chapo". L’avocat désespère aussi dans cette défense, car il n’aurait reçu que le paiement partiel de ses honoraires. Les contacts du narcotrafiquant, qui ont effectué le premier versement, "ne peuvent pas payer le reste", avait indiqué l’homme de loi. Comme, "El Chapo" ne peut donner aucune instruction à ses proches, le maître décrit "un cercle vicieux".
"Monsieur le juge, je demande une modification des règles et qu’on m’autorise à voir mon épouse en face-à-face pour régler ce problème", aurait demandé "El Chapo" dans une lettre versée dans son dossier, le jeudi soir. Toujours d’après le narcotrafiquant, si la justice américaine n’accède pas à sa requête, son procès "sera une farce".
Source : Europe 1