D’anciens cadres de l’usine Ford de Buenos Aires auraient séquestré et torturé 24 ouvriers en 1976. Ils ont été jugés de leurs méfaits ce mardi 19 décembre.
Pour avoir permis la séquestration et la torture de 24 ouvriers dans une usine Ford à Buenos Aires, d’anciens cadres du constructeur automobile ont été jugés ce mardi 19 décembre 2017. Les faits se seraient déroulés en 1976 durant la période de répression militaire en Argentine. Sur le banc des accusés, il y a eu : Pedro Müller, le numéro 2 de l’usine Ford, le chef de la sécurité de l’usine, Héctor Sibilla et le chef du 4e Bataillon de l’armée, Santiago Riveros.
À LIRE AUSSI : Un Bénédictin mis en examen pour avoir séquestré et violé sa compagne et ses 2 belles-filles
Santiago Riveros est accusé de perquisition illégale, privation de liberté, menaces et mauvais traitements. En ce qui concerne Sibilla et Muller, ils sont accusés de complicité et d’avoir fourni les moyens nécessaires à la réalisation de ces crimes. Le patron de l’usine de l’époque Nicolás Courard et le directeur des ressources humaines, Guillermo Galarraga, sont morts. Aussi, ils ne pourront être jugés dans le cadre de cette affaire de maltraitance d’ouvriers.
Parmi les 24 employés victimes de ces tortures, certains étaient des délégués syndicaux tandis que les autres étaient de simples ouvriers. D’après les avocats de la partie civile, les employés étaient arrêtés par les militaires à l’intérieur de l’usine de Pacheco, au nord de l’Argentine. Ils étaient ensuite torturés pendant 12 heures, avant de terminer en prison. Les arrestations avaient eu lieu entre le 24 mars et le 24 août 1976, alors qu’aucun des employés n’était membre d’un des mouvements de guérilla opposés à la junte militaire.
Source : Le Figaro, Europe 1