Plusieurs centaines de casseurs ont défié les forces de l’ordre en leur jetant des pierres avant le début de la marche devant le parlement.
Lundi 18 décembre, les députés argentins examinaient la réforme de la retraite qui prévoit de réduire l’augmentation des pensions. Le gouvernement compte économiser près de cinq milliards par an avec cette réforme.
La mobilisation contre la réforme de la retraite a réuni de nombreux contestataires à Buenos Aires. Ils devaient rejoindre le parlement mais la marche a été semée d’embûche. En cause, une centaine de casseurs se sont infiltrés. Ces derniers ont défié les forces de l’ordre en leur jetant des pierres avant le début de la marche. La police antiémeute est venue en renfort tirant des balles en caoutchouc et du gaz lacrymogène. Selon les journalistes de l’AFP, il y a plusieurs blessés de part et d’autre. Dans plusieurs quartiers de Buenos Aires, les habitants se sont mis aux fenêtres pour taper sur des casseroles en signe de protestation contre le projet de réforme.
Les principaux points de la réforme de la retraite consistent à indexer la retraite sur l’indice officiel mesurant la hausse des prix, et de repousser l’âge de départ à la retraite de 65 à 70 ans pour les hommes et de 60 à 63 ans pour les femmes. Agustin Rossi, un ministre de l’ancienne présidente argentine Cristina Kirchner, a dénoncé "une extorsion" de la part du pouvoir. Ce dernier ferait du chantage aux "députés péronistes" pour qu’ils votent en faveur de la réforme en échange de fonds pour leurs provinces. Le chef du gouvernement, Marcos Peña, défend de son côté la réforme, assurant que les retraités n’y perdront pas en pouvoir d’achat.