Au chili, la commission électorale nationale a diffusé, ce dimanche, les résultats de l’élection présidentielle. Avec plus de 54% des voix, le conservateur Sebastian Piñera l’emporte et succède à la présidente socialiste Michelle Bachelet. Le milliardaire Sebastian Piñera a déjà été à la tête du Chili entre 2010 et 2014.
Sebastian Piñera, ex-chef d’État conservateur, a de nouveau remporté l’élection présidentielle au Chili. Un virage à droite selon la présidente gauche Michelle Bachelet qui cède sa place à Piñera. Une Amérique latine désormais très conservatrice avec : Pedro Pablo Kuczynski (Pérou), Mauricio Macri (Argentine) ou encore Michel Temer (Brésil) qui sont tous des présidents conservateurs.
À la suite d’un dépouillement de plus de 99 % des votes, l’autorité électorale chilienne a annoncé la victoire ’provisoire’ du conservateur Sebastian Piñera, 68 ans, avec 54,57 % des voix , contre 45,43 % pour son adversaire Alejandro Guillier, 64 ans.
Sebastian Piñera sera, de nouveau, à la tête du Chili, durant 4 ans, de 2018 à 2022.
Le Chili a été entre les mains de la socialiste Michelle Bachelet ces quatre dernières années. Elle a agité ce pays dit très conservateur par diverses réformes telles que la dépénalisation de l’avortement ou l’adoption du mariage homosexuel. Cependant, selon les images de la conversation diffusées sur CNN Chile, dès la sortie du résultat de l’élection, elle n’a pas hésité à féliciter le nouveau président Sebastian Piñera.
Selon les derniers sondages, le 1er décembre, 21,4 % d’électeurs étaient indécis. D’ailleurs, au premier tour, il y a eu moins de 50% d’électeurs dans les bureaux de vote.
Jorge Aguirre, un retraité de 66 ans, a expliqué que voter est une chose importante, car le nouveau président prendra des décisions importantes pour tout le monde, en l’occurrence les « vieux ».
Durant le second tour, Sebastian Piñera a reçu le soutien de José Antonio Kast, candidat de l’extrême droite, remportant 7,9 % des voix au premier tour.
Le nouveau président conservateur, Sebastian Piñera, n’aura pas de majorité au Parlement. Pour la première fois, il y aura un scrutin proportionnel, en effet, les législatives seront fragmentées dans les deux chambres. Rodrigo Osorio, professeur de sciences politiques à l’université de Santiago, a expliqué que Monsieur Piñera sera obligé de « nouer des alliances » avec les autres partis parlementaires, à compter du 11 mars 2018.
Par contre, Sebastian Piñera aura l’économie avec lui où le PIB grimpera de 2,8 %, en 2018, selon la CEPAL (commission économique de l’ONU pour l’Amérique latine).
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