Condamné à mort, un homme de 69 ans à qui les agents pénitentiaires devaient administrer de l’injection létale a subi une véritable séance de « torture », selon des militants associatifs.
Jugé coupable du meurtre d’un jeune homme de 18 ans en 1997, Alva Campbell a écopé de la peine de mort. Il devait être exécuté par injection létale mercredi. Toutefois, les agents pénitentiaires n’ont pas trouvé une veine permettant la perfusion des substances mortelles, l’homme étant grièvement malade.Selon Europe1, le condamné était "diminué sur le plan de la santé qu’il avait été prévu un oreiller médical spécial, de forme biseautée, pour l’aider à respirer... le temps de l’injection létale". Ils ont alors dû suspendre l’execution.
Des journalistes qui ont assisté à cette terrible scène, cités par 20minutes, racontent que les agents ont, pendant plusieurs minutes, tenté de trouver une veine pour injecter le produit. JoEllen Smith, la porte-parole des services pénitentiaires de l’Etat a confirmé l’arrêt de l’execution soulignant qu’"Une nouvelle date d’exécution va être fixée".
Pendant près de 2 heures, Alva Campbell a vécu "une torture", dénonce l’Union américaine pour les libertés civiles (ACLU) de l’Ohio.
A travers son avocat qui a eu un entretien avec le Dayton Daily News, le condamné s’est exprimé après l’ajournement de son execution. "C’est un jour que je n’oublierai jamais", aurait-il dit.
Mike Brickner, un responsable de l’organisation de défense des droits et libertés déplore que le cas de ce condamné est "la cinquième exécution ratée en Ohio en quelques années, et c’est la deuxième fois que l’Etat n’arrive pas à aller jusqu’au terme d’une exécution".