Ces grandes entreprises sont accusées d’évasion fiscale. Elles auraient recours à des montages complexes pour pouvoir contourner toutes les normes existantes.
Le scandale autour des Paradise papers correspondant à la fuite de 13,5 millions de documents financiers continue d’enfler. Après les grandes personnalités comme des proches de Donald Trump ou de Justin Trudeau, c’est maintenant au tour des grandes entreprises d’être accusées. Selon le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), des groupes d’envergure internationaux comme Nike, Apple ou Uber auraient également recours à des méthodes scandaleuses d’évasion fiscale.
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Nike aurait créé des sociétés offshores aux Bermudes. Ses filiales auraient alors versé à ces comptes fictifs des centaines de millions d’euros pour utiliser les droits sur la marque. Le groupe aurait ainsi diminué de manière artificielle ses réels bénéfices pour ne pas avoir à payer les impôts correspondants.
En ce qui concerne la société VTC Uber ou encore le groupe fabricant du Botox Allergan, le New York Times dévoile des stratagèmes similaires. Le groupe américain Apple de son côté aurait utilisé le paradis fiscal britannique de Jersey pour ses évasions fiscales. En ne payant pas d’impôt, ce dernier aurait ainsi "accumulé plus de 128 milliards de dollars de profits offshore […] qui ne sont pas imposés aux États-Unis et à peine dans d’autres pays".
Cette enquête d’ICIJ a été dévoilée le dimanche 5 novembre 2017 après un an de travail sur des documents provenant notamment du cabinet international d’avocats Appleby, situé aux Bermudes. De nouvelles révélations sont attendues dans les prochains jours.
Source : 20 Minutes