Après la fusillade meurtrière survenue dimanche soir à Las Vegas, plusieurs rumeurs erronées ont circulé sur internet et les mastodontes du Web ont eu bien du mal à endiguer ces fake news.
Les deux géants du web ont présenté leurs excuses et assuré que leurs algorithmes allaient être améliorés pour éviter que cela ne se reproduise. Des articles donnant le nom d’un faux tireur ont été diffusés sur Google et Facebook.
Une discussion de 4Chan, un site d’extrême droite, a été reprise dans les "top stories" (principales informations) de Google. Elle nommait un suspect qui ne l’était pas et est restée en tête des résultats de recherche de son nom pendant plusieurs heures. Dans le cas de Facebook, une page de "Safety check", le service du réseau social permettant de faire savoir qu’on est sain et sauf, montrait un billet d’un site baptisé "Alt-Right News" qui décrivait le suspect comme un activiste de gauche détestant Donald Trump.
Une info de Sputnik, une agence contrôlée par le gouvernement russe, s’est par ailleurs retrouvée dans les "trending topics" (sujets montants) et affirmait que le suspect était lié à Daesh, ce qui n’a pas encore été confirmé, même si Daesh a revendiqué cet attentat.
Pour répondre à la polémique, Google s’est expliqué dans un communiqué. "En quelques heures, l’histoire de 4chan a été remplacée par des résultats pertinents par l’algorithme. Cela ne devrait apparaître dans aucune requête, et nous allons continuer à améliorer les algorithmes pour éviter que cela ne se reproduise", cite The Guardian.
Quant à Facebook, le réseau social a aussi répondu aux critiques en accusant son algorithme. "Notre centre mondial des opérations de sécurité a repéré ces messages ce matin [lundi] et nous les avons supprimés. Cependant, leur retrait a été retardé, ce qui leur a permis d’être sauvegardés et diffusés en ligne. Nous travaillons à résoudre le problème qui a permis que cela se produise et regrettons profondément la confusion que cela a causé".