Cette expérience du revenu universel est l’initiative de la start-up américaine Y Combinator. Les 3 000 personnes seront tirées au sort.
La robotisation et l’intelligence artificielle occupent une place de plus en plus importante avec l’évolution de la nouvelle technologie. En octobre 2016, une mission sénatoriale française a proposé de tester le revenu de base sur 25 000 personnes pendant trois ans, mais le projet n’a pas abouti. Y Combinator, une start-up américaine a alors décidé de s’y mettre.
Le revenu universel pourrait compenser la disparition de millions d’emplois remplacés par les machines et les logiciels. Pour ce faire, Y Combinator envisage de recruter 3 000 sujets par tirage au sort dans deux Etats américains. Ces derniers recevront un revenu supplémentaire à hauteur de 1 000 dollars (844 euros) par mois pendant cinq ans pour les 1 000 personnes et 50 dollars (42 euros) par mois pour les 2 000 autres. Le premier groupe jouera le rôle de cobayes de l’expérience tandis que le second constituera un groupe témoin. "En comparant un groupe de gens qui reçoivent un revenu de base avec un autre groupe identique de gens qui ne le reçoivent pas, nous pouvons isoler et quantifier les effets d’un revenu de base", a indiqué la directrice de recherche Elizabeth Rhodes dans sa présentation du projet.
Les auteurs du projet de revenu universel ont conclu des partenariats avec plusieurs organismes et personnes y compris l’université de Stanford via son centre de recherche sur la pauvreté et les inégalités. Des agences gouvernementales ont également donné leur coup de pouce pour faciliter l’accès aux données administratives sur des volontaires. "Le revenu universel accroîtrait la liberté de tous", a confié Elizabeth Rhodes sur le récit de L’Obs. Selon elle, l’analyse des données permet de comprendre les conséquences de ce niveau de base du revenu face à la volatilité économique et l’incertitude.
Sam Altman, président de Y Combinator veut aller plus loin en poussant l’idée d’un revenu de base pour tous les citoyens avec ou sans emploi. Ce serait pour lui un moyen d’éliminer la pauvreté, améliorer la sécurité économique tout en facilitant la transition. D’autres richissimes personnalités ont déjà plaidé pour le revenu d’existence à savoir Mark Zuckerberg (Facebook), Elon Musk (Tesla) et Richard Branson (Virgin).
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