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En 2016, plus de 2800 personnes sont mortes d’une surdose aux opioïdes au Canada. Cela fait une moyenne de huit personnes par jour, un chiffre qui risque de s’aggraver pour cette année.
Une vaste crise sanitaire menace le Canada depuis que les spécialistes ont découvert des milliers de cas de surdose aux opioïdes en 2016. Au total, 2800 personnes ont été sujettes à une ingérence excessive de ce produit, principalement au fentanyl, l’an dernier. Cela constitue une moyenne de 8 décès par jour. Plus de la moitié des décès attribués aux opioïdes en 2016 sont survenus dans les provinces de l’ouest en Colombie-Britannique et en Alberta.
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Le plus grave est que ce chiffre a augmenté au début de l’année 2017, selon le gouvernement canadien."Nous faisons face à une crise très grave", a estimé la ministre fédérale de la Santé Ginette Petitpas Taylor lors d’une conférence de presse. D’après elle, l’ensemble du gouvernement est déjà prêt à l’action afin de parer à cette situation. Seulement, au premier trimestre de l’année 2017, plus de 600 personnes sont décédées par surdose aux opioïdes. Les estimations tablent sur pas moins de 3000 morts pour cette année.
Ces chiffres annoncés comptent les morts par surdose dus aux opioïdes tel l’oxycodone, un produit pharmaceutique recommandé comme sédatif par les médecins, mais également ceux liés au fentanyl. Ce dernier est un produit 100 fois plus puissant que la morphine et souvent mélangé à d’autres drogues de rue. En ce qui concerne le fentanyl, le nombre de morts par surdose a doublé en un an au Canada. D’ailleurs 8 décès sur 10 sont imputés à un mélange de ce produit avec d’autres substances. "Ce qui montre la complexité du problème auquel nous faisons face", a estimé la ministre de la Santé.
Afin de lutter efficacement contre cette crise sanitaire liée aux cas de surdose par opioïdes, le gouvernement canadien a annoncé un investissement de 7,5 millions de dollars canadiens (5,2 millions d’euros). Cet argent sera conféré aux recherches sur ce phénomène qui s’étend aussi bien au Canada qu’aux États-Unis et qualifié de "crise nationale de santé publique" en février par les autorités.
Source : Le Figaro