Actuellement en visite en Colombie pour cinq jours, le pape François a tenté de convaincre les Colombiens à une paix durable. Il a appelé les habitants à dissiper "les ténèbres de la soif de vengeance".
Le jeudi 7 septembre 2017, le pape François a célébré une première messe pontificale dans le parc Simon Bolivar, le plus grand de Bogota, la capitale de la Colombie. En visite inhabituelle de cinq jours, le chef de l’Église catholique arrive au même moment que la signature d’un accord de paix entre le gouvernement colombien et la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, extrême gauche). Pour dénoncer la guerre fratricide qui a eu lieu pendant cinq décennies entre les deux camps, le pape François a pointé du doigt "les ténèbres de la soif de vengeance et de la haine qui tache de sang humain les mains de ceux qui se rendent justice eux-mêmes".
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D’après le pape François, il ne sert à rien de ranger les armes si le cœur est toujours lourd de rancœur et de haine. Il a ainsi encouragé les Colombiens à "fuir toute tentation de vengeance et de recherche d’intérêts particuliers et à court terme". Comme toujours, le souverain pontife a appelé à l’amour et au pardon auprès des jeunes tout en les encourageant à "rêver grand". "Que vos illusions et projets donnent de l’oxygène à la Colombie et la remplissent de saines utopies", a-t-il ajouté à l’adresse des jeunes qu’il estime capables de "regarder en avant sans le fardeau de la haine".
François Ier, dont c’est la première visite pontificale en Colombie, a été reçu avec les honneurs. Le président colombien Juan Manuel Santos, prix Nobel de la Paix 2016, a même déclaré que cette visite était un moment unique pour son pays. Le souverain pontife soutient le processus de paix que Juan Manuel Santos a signée avec les membres de la FARC. Pour rappel, cette guérilla a été reconvertie en parti politique légal. Cette entente a d’historique que les tensions ont duré depuis 50 ans à peu près, soit dès l’apparition de cette faction rebelle en mai 1964. Selon le pape François, le plus dur reste à faire. Il s’agit désormais d’annihiler toute trace de ressentiment par rapport au sang coulé durant toutes ces années.
Source : Le Monde, la Dépêche