Une église en Caroline du Nord forcerait de jeunes Brésiliens à l’esclavage, selon une enquête d’Associated Press.
C’est le scandale qui ébranle actuellement la Caroline du Nord. L’église Word of Faith Fellowship, dont la maison-mère se trouve dans cet État américain, contraindrait à l’esclavage de jeunes Brésiliens. D’après l’enquête menée par Associated Press, les victimes avaient été dupées par un appel de l’église au Brésil. Andre Oliveira, un rescapé, raconte son arrivée aux États-Unis à 18 ans et le rêve d’immigration qui s’est vite transformé en cauchemar.
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D’après son témoignage, une fois qu’il a été pris en charge par les leaders de la Word of Faith Fellowship, son passeport et tout son argent lui ont été confisqués. Les responsables ecclésiaux avaient alors évoqué des raisons de sécurité. Cependant, Andre Oliveira a été rapidement soumis à des travaux forcés de 15 heures par jour. De l’esclavage pur et dur sachant que le jeune homme ainsi que de nombreux autres compagnons ne recevaient aucune paie pour leur peine. Si par malheur, il venait à désobéir aux ordres, il était alors battu et humilié.
L’enquête d’Associated Press révèle que de nombreuses requêtes auprès du gouvernement américain ont été faites pour signaler ce cas d’esclavage. Malheureusement, les enquêteurs ne sont jamais venus et les leaders de la Word of Faith Fellowship continueraient leurs malversations. Jill Rose, l’actuel procureur de Charlotte, avait promis de "regarder rapidement cette histoire". D’anciens membres affirment pourtant qu’elle n’a jamais répondu aux appels de relances faits par les esclaves rescapés.
La Word of Faith Fellowship n’en est pas à son premier scandale d’abus. Malheureusement, l’église n’a reçu que de rares sanctions depuis sa création en 1979 par Jane Whaley et son compagnon Sam. "Comment pouvez-vous faire ça aux gens tout en clamant que vous les aimez alors que vous les battez au nom de Dieu ?", déplore d’ailleurs Andre Oliveira, rapporté par Paris Match.