Lundi, une demande de mise en accusation formelle contre le président Michel Temer pour corruption passive a été faite par le procureur-général du Brésil. Ce serait une procédure inédite qui remettrait en cause son pouvoir.
Rodrigo Janot a fait sa demande d’accusation formelle contre le Président brésilien à la Cour Suprême (STF), dans la soirée du lundi 26 juin, car ce dernier aurait tiré parti de sa condition de chef d’Etat pour empocher 500.000 réais, soit environ 150.000 dollars de commission offerte par Joesly Batista, l’ancien président du géant de la viande JBS, mêlé dans le gigantesque scandale de corruption qui touche le Brésil. Le président aurait donné son accord pour payer le silence de l’ancien président de la Chambre Eduardo Cunha, un de ses anciens alliés aujourd’hui en prison.
Mais pour que Michel Temer soit incriminé et traduit devant le STF, deux-tiers des députés doivent approuver la demande de mise en accusation qui a été publiée par la Cour Suprême. Cette procédure pourrait l’emmener à quitter le pouvoir. Ce qui entraînerait le second changement brusque à la tête du Brésil en seulement un an après que Dilma Rousseff ait été destituée pour maquillage des comptes publics.
Par ailleurs, il s’avère qu’outre ces suspicions de corruption, le chef d’Etat brésilien serait également accusé d’association de malfaiteurs et d’entrave à la justice. Le procureur-général du Brésil, selon l’AFP, n’a pas voulu émettre des commentaires.