A l’issue d’un référendum consultatif effectué dimanche, le Porto Rico veut devenir le 51e état américain. Une procédure qui s’annonce mal engagée.
Vers la fin d’une longue relation "coloniale"
Le gouverneur portoricain Ricardo Rossello a indiqué que ce référendum consultatif ne pouvait plus attendre. Sur 2,2 millions d’inscrits, seuls 23% des électeurs se sont rendus aux urnes ce dimanche et ont voté pour que le
Porto Rico devienne le 51e État américain. Malgré cette faible participation, le gouverneur de 38 ans arrivé au pouvoir en janvier est déterminé à faire avancer le processus pour ce petit territoire rejoigne les
Etats-Unis. Il estime d’ailleurs que ce changement de statut mettrait un terme à une longue relation
"coloniale". Le Porto Rico, une ancienne colonie espagnole est devenu territoire américain à la fin du 19e siècle. Dans les années 50, elle a obtenu le statut spécial d’"
Etat libre associé".
L’opposition indignée
Le camp de l’opposition n’a pas caché son indignation face à l’organisation d’un coûteux
référendum purement consultatif. Il s’agit du cinquième de ce genre depuis les années 60. Indépendantistes et partisans du statu quo ont d’ailleurs déclaré leur intention de boycotter le vote. D’après Edwin Melendez, directeur du centre d’études portoricaines de la City University à New York, l’opinion publique est divisée.
"La moitié de la population, ou plus, estime qu’il ne va rien se passer car (...) le gouvernement américain n’a aucune obligation de prêter attention au résultat, qui manquera en plus de légitimité" si une part importante de l’électorat le boycotte, a-t-il expliqué sur le récit de
L’Express.
Ricardo Rossello a décidé de lancer un régime drastique d’austérité pour redresser les finances. Une mesure qu’il a mise en œuvre alors que le Porto Rico est étranglé par une énorme dette de 70 milliards de dollars soit 62,4 milliards d’euros.