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L’ex-dictateur panaméen, Manuel Noriega, était hospitalisé à cause d’une tumeur cérébrale, depuis mars dernier. Dans la nuit dernière, il est décédé.
Selon le secrétaire d’Etat à la Communication Manuel Doninguez, le commandant en chef des forces armées du Panama a rendu l’âme cette nuit, à l’âge de 83 ans, après une longue hospitalisation suite à une tumeur cérébrale.
Le 7 mai, Manuel Noriega avait subi une opération d’une légère tumeur au cerveau dans un hôpital de Panama City. Une hémorragie cérébrale est survenue par la suite. Les médecins ont dû procéder à une nouvelle intervention, mais son état était critique. L’ancien dictateur a souffert d’une grande dépression, d’un cancer de la prostate, de complications pulmonaires outre plusieurs hémorragies cérébrales.
Symbole des errements de la politique des Etats-Unis dans leur arrière-cour centraméricaine, le général Noriega a été, pour rappel, condamné aux Etats-Unis pendant plus de deux décennies pour trafic de drogue. Il a également écopé de deux ans de prison en France pour blanchiment d’argent, avant d’être extradé vers le Panama en décembre 2011.
Pour son opération, il était autorisé à sortir de la prison El Renacer le 28 janvier, pour quelques temps. Sa famille a tenté maintes fois une requête pour une assignation à résidence permanente, mais sans succès.
Manuel Noriega est né le 11 février 1934 à Guachimango, un quartier pauvre de Panama. Il voulait devenir psychiatre, mais l’insuffisance de fond pour financer ses études l’a incité à s’engager dans l’armée. Il a alors obtenu une bourse pour étudier à l’école militaire de Chorrillos, au Pérou, où il décroche un diplôme d’ingénieur. A son retour au Panama, il est intégré à la Garde nationale avec le grade de sous-lieutenant.
Il a ensuite complété sa formation en 1967 par un cours de renseignement et de contre-espionnage à l’école des Amériques sur la base militaire américaine de Fort Gulick, dans la zone du canal de Panama. Puis la CIA (agence de renseignement américaine) l’a engagé. Puis, il est devenu, chef des forces armées panaméennes en 1984, et a exercé le pouvoir dans le pays, sans avoir, de façon conforme à la constitution, le titre de chef de l’Etat.