La lutte contre l’immigration clandestine figurait en bonne place dans le programme de campagne du président américain Donald Trump. Ainsi, des milliers de Ghanéens seront renvoyés dans leur pays d’origine cette année.
La date de retour au Ghana des immigrés clandestins n’est pas encore connue, mais il est certain qu’ils seront des milliers à être expulsés des États-Unis. Selon Robert P. Jackson, l’ambassadeur américain à Accra, ces personnes ont dépassé la durée de leurs permis de séjour et sont donc en situation irrégulière. Environ 7 000 d’entre eux sont actuellement à différents stades du processus d’expulsion, d’après le diplomate.
Ces expulsions massives risquent de choquer beaucoup de gens en Afrique, mais aux États-Unis, les autorités ont visiblement la conscience tranquille. "Nous ne le regrettons pas", a déclaré Robert P. Jackson. Les Ghanéens ne sont pas les seuls dans ce cas. En effet, de nombreux immigrés clandestins originaires d’autres pays africains sont concernés par la politique du président américain Donald Trump.
Au mois de mars dernier, 130 Sénégalais, soupçonnés d’être entrés illégalement aux États-Unis et accusés de séjour irrégulier et délits financiers avaient été expulsés. Au mois d’avril, quarante-neuf ressortissants ghanéens ont déjà été renvoyés dans leur pays d’origine.
Aux États-Unis, les expulsions de migrants sont des pratiques courantes bien ancrées dans l’administration bien avant l’élection de Donald Trump qui a fait de la lutte contre l’immigration clandestine une de ses priorités. Déjà, durant le mandat de l’ancien président Barack Obama, de nombreuses personnes ont été renvoyées du sol américain. Entre 2009 et 2016, plus de 2,7 millions de personnes ont été forcées de quitter le territoire. Le nouveau locataire de la Maison-Blanche va mobiliser 5 000 policiers aux frontaliers et plus de 10 000 agents des douanes pour l’opération. A ce rythme, le record de son prédécesseur sera certainement battu.
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