Selon une étude des autorités sanitaires américaines, les malformations congénitales liées au virus Zika sont vingt fois plus fréquentes. En 2016, la proportion d’enfants nés avec une microcéphalie était de 6% environ
Aux Etats-Unis, le virus Zika inquiète les autorités. L’épidémie est désormais une réalité. Au 22 septembre 2016, 442 femmes enceintes infectées par le Zika avaient mené à terme leur grossesse. Pour 26 d’entre elles (6%), l’enfant est né avec des malformations, dont 18 (4%) avec une microcéphalie. Le dernier rapport des autorités sanitaires révèlent que les malformations congénitales liées au virus du Zika sont vingt fois plus fréquentes en 2016.
Jusqu’à maintenant, près de 1 600 cas de Zika ont déjà été recensés aux Etats-Unis, dont plus de 400 femmes enceintes, principalement au Texas, en Californie et dans l’Etat de New York. Chez les femmes infectées pendant les trois premiers mois de gestation, 11% ont indiqué avoir eu un enfant avec une malformation congénitale qui pourrait avoir résulté du Zika. La prévalence des naissances d’enfants avec des malformations congénitales a été similaire (6%) chez les femmes enceintes qui ont eu des symptômes de l’infection et celles qui étaient asymptomatiques. Soit près de 60 naissances pour mille grossesses affectées par le virus, précisent les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Les malformations les plus fréquemment liées au Zika sont des anomalies du cerveau (55% des cas) ou la microcéphalie (89%). Parmi les femmes infectées, le virus a aussi été responsable de 48% de fausses couches et de 66% de naissances prématurées. D’autres données ont également montré que le risque le plus élevé pour le fœtus est quand la mère est infectée par le virus du Zika au premier trimestre de la grossesse et au début du second trimestre, indiquent les CDC. Les recommandations concernant les voyages dans les pays où la transmission du virus par des moustiques est active sont toujours valables. Les CDC recommandant également d’éviter des contacts sexuels avec des partenaires qui se sont rendus dans ces zones.