Des chercheurs de l’université de San Diego, aux Etats-Unis, ont réussi à mettre au point un embryon chimérique cochon-humain destiné à des greffes d’organes qui ne seront pas rejetées par notre organisme. La technique semble crédible.
Un embryon chimérique cochon-humain, cela a de quoi faire sursauter, remarque le site 20minutes.fr. Des scientifiques de l’université de San Diego, dans l’ouest des Etats-Unis, ont pourtant réussi à mettre au point une telle "créature" dont la destination serait de contribuer aux greffes d’organes, notamment le foie et le coeur, qui ne seraient pas rejetés par notre système immunitaire. La technique repose sur des bases scientifiques plausibles, selon les scientifiques.
Au début de leurs travaux, les chercheurs ont sélectionné un embryon de cochon âgé d’un jour. Ils ont utilisé une technique d’édition génétique et ont effectué une sorte de "couper-coller", avant de couper l’information génétique d’une partie de l’ADN du cochon.
Via un logiciel, les scientifiques ont sélectionné une séquence précise du génome de l’animal. Ils ont ensuite injecté des cellules souches humaines pour compléter les sections manquantes. Après 28 jours dans l’utérus d’une truie, plusieurs autres embryons chimériques hommes-cochons ont été crées.
D’après Pablo Ross, l’un des auteurs de l’étude, le choix des scientifiques s’est porté sur les cochons parce que la gestation chez cet animal ne dure que quatre mois et qu’il suffit de cinq mois supplémentaires pour qu’un porcelet atteigne une masse de 90 kilos. Il serait donc, en théorie, possible d’obtenir un organe chimérique prêt à être greffé en seulement neuf mois.